Comme le cite le "Guyot" : "Elle fut réalisée par Henry Dalloz, sculpteur à Saint-Claude en 1863. Construite dans le plus grand secret avec l'aide des forgerons pour réaliser les supports des 14 fraises, elle fonctionna deux ans plus tard. La Femme DALLOZ la vendit à Monsieur DESSERTINES, sculpteur-pipier. La veuve DESSERTINES la vendit à son neveu en 1905. Ce dernier était très créatif et il réalisa de nouveaux modèles. En 1943 elle appartient à M. H. ASCHENBRENNER. En 1952, François ASCHENBRENNER change de métier et abandonne la production de la pipe sculptée. En 1986, la machine est acquise par le MUSEE de Saint-Claude. La maison MASTERCRAFT désirait ardemment l'acheter vers cette époque pour l'exposer dans son musée de New York, 5ème avenue.
Beaucoup d'archives et de modèles furent détruits depuis son origine. On ne retrouva pas trace de têtes modèles tels DALADIER, CHAMBERLAIN, ainsi que de médaillons divers.
En fait cette machine est un pantographe don la capacité de reproduction est de 14 pièces. Il fallait environ deux ans d'apprentissage pour la maîtriser et acquérir une parfaite synchronicité des jambes et des bras. Le modèle tournait, le palpeur léchait, et les têtes s'orientaient progressivement par rotation d'1/4 ou d''1/8 de tour. Le calibrage devait être rigoureux. Fixés sur le siège, quatre séries de fraise à bois les sculptaient : elles dégrossissaient, formaient, creusaient. Les ressorts servaient au réglage de la hauteur selon le modèle exécuté. Ils faisaient également office d'amortisseurs au moment de l'entrée en contact des outils et de la bruyère.
Jusqu'en 1943, les poulies et les pointes furent en bois, entraînées par des ficelles. A l'origine, les têtes modèles étaient en cire, puis après 1945, en bois. On les coula ensuite en Zamack.
La partie exécutée par la machine représente dans le temps d'exécution de la pipe; le quart du travail. Il fallait ensuite peigner finement le portrait et exécuter les passes traditionnelles de montage, perçage, polissage."
(Source : "Les pipiers français, histoire et traditions - G. Guyot")

Concernant les têtes modèle j'ai trouvé ce lien :
http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/palissy_fr?ACTION=RETROUVER&FIELD_98=WEB&VALUE_98=VISPAL-IVR43-RACINE-SCULPTURE&NUMBER=1&GRP=0&REQ=((VISPAL-IVR43-RACINE-SCULPTURE)%20%3AWEB%20)&USRNAME=nobody&USRPWD=4%24%2534P&SPEC=9&SYN=1&IMLY=&MAX1=1&MAX2=1&MAX3=200&DOM=Tous

Cette impressionnante machine se trouve toujours au musée de la pipe et du diamand à St Claude et elle est encore plus formidable en vrai que sur cette photo. Si d'aventure vous passez un jour à Saint Claude ne manquez pas d'aller voir cette incroyable machine au musée.

Merci bien Dragon pour l'information. Voilà bien un engin dont je n'aurais pas soupçonné l'existence.

J'ai eu l'occasion de la voir en visitant le musée lors d'un court séjour à Saint-Claude, assez impressionnante en fait.

Mieux que le "Guyot" nous avons le "Bandit"

Cela m'étonne que la machine repasse plusieurs fois, je me serais attendu, à prime abord, qu'elle fasse tout au premier passage; très raffiné comme méthode.

c'est un peu le même principe (en plus simple hein!) pour la reproduction des clés!

twisel a écrit:

c'est un peu le même principe (en plus simple hein!) pour la reproduction des clés!

Justement, ce n'est pas la même principe, la machine à fabriquer les clés fait le tracé directement la première fois ensuite le technicien repasse pour ' nettoyé' les petits accrocs. Ici, la machine fait un premier passage très grossièrement et refait un deuxième passage absolument précis sans repassage pour ' nettoyer' ce qui serait resté imprécis; à l' opposé de ce que nous connaissions des reproductions pour clés; voilà ce qui m'étonne. Une méthode qui est complètement en dehors de la porté humaine, totalement non intuitive, du pur langage machine.

Hola, si faut expliquer ce qu'est un post processeur et un parcours d'outil on part de loin . . .

Bon, allez donc faire un tour par là, c'est de la vulgarisation pour hobbyiste, ça devrait passer facile . . .

http://www.jivaro-models.org/hobby_cam_cnc/page_hobby_cam.htm

N'empêche qu'elles n'ont pas le charme désuet et romantique de celle de St Claude ...

impréssionnant ! si un jour j'ai l'occasion de passer a St Claude, j'irai la voir. 

Hello

Je déterre ce très vieux post, car je cherche à comprendre la production réalisée avec la machine Dalloz ainsi que celle produite par Louis Lamberthod.

Je suppose sans certitude que les formes ont été utilisées sur les deux machines pour produire des pipes identiques. Est-ce que quelqu'un en sait plus sur le sujet ?

J'ai écumé ce qu'il y avait sur le ternet, donc inutile de répondre pour simplement poster un lien, j'ai déjà lu ça 

Merci Monsieur De Mesmaeker pour ce déterrage, très intéressant pour le béotien balbutiant collectionneur que je suis.

Voici la production d'une pipe avec une machine CNC
https://www.youtube.com/watch?v=dKyA3zdJoP4

cette machine est très performante mais ne me donne pas envie de collectionner... Où est l'âme?

Octave a écrit:

cette machine est très performante mais ne me donne pas envie de collectionner... Où est l'âme?

Même chose chez Chacom ou autres gros producteurs, les machines sont utilisées pour faire la masse et "envahir" le marché, les prix d'un artisan sont donc justifiés, un artisan rate et lorsque il rate sont des heures sans gain et matos perdu
Amorelli utilise des machines CNC qui font plusieurs pipes à la fois et utilise aussi le laser pour faire du sablage et autres travaux sur les pipes.
Pas d’âme tu as raison

natalefr a écrit:

Voici la production d'une pipe avec une machine CNC
https://www.youtube.com/watch?v=dKyA3zdJoP4

OUi mais ça ne répond absolument pas à ma question concernant la production de Lamberthod et de Dalloz à la fin du XIXem et au début du XXem....

Waouh alor ça c est de la machine mr de mesmaeker l historien de la pipe et bien bon courage pour trouver se que tu souhaite peut être joindre une confrérie de pipier ils en savent peut-être plus